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 Le Combat d'Oösram le Errant

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Grombrîndale

Grombrîndale

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Date d'inscription : 06/12/2018

Le Combat d'Oösram le Errant Empty
MessageSujet: Le Combat d'Oösram le Errant   Le Combat d'Oösram le Errant Icon_minitimeDim 9 Juin - 21:03

Le combat d’Oösram le Errant

Le Combat d'Oösram le Errant Ozsram10

en l’an -235 du calendrier nain, le roi Modimus Courbenclume, Haut-Roi des nains déclara l’annexion totale des terres Hinterlands, il y convoitait les forêts de chênes pour la construction d’une importante flotte de guerre. Mais les trolls, qui régnaient sur la puissante cité Jintha’alor s’y opposèrent, faisant valoir qu’il s’agissait de terres sacrées sur lesquelles avaient été érigés les tombeaux de leurs ancêtres.

Une guerre éclata, qui, par le jeu d’alliances et d’intérêts, entraîna la région dans un conflit meurtrier.
La supériorité des Trolls était sans partage sur les mers... alors que sur le champ d bataille, les guerriers nains dominaient leurs adversaires.

Un an après le début du conflit, une bataille décisive eut lieu aux pieds de l’Autel de Zul où reposait la dépouille de l’un des fondateurs du peuple troll des Hinterlands.
L’élite des guerriers trolls, menée par le fils aîné du chef, avait pris position pour défendre le tombeau… une compagnie de vétérans de Dun Garok, appuyée par quatres unités de Forgefer, avaient débarqués sur l’île.

A l’époque, j’étais un jeune général qui s’était illustré lors de nombreuses campagnes et j’avais reçu l’ordre d’éradiquer toute trace d’opposition.
La bataille qui s’engagea fut terrible. Cette fois-ci, les troupes des trolls ne reculèrent pas devant mes cognars, car chaque troll avait juré de donner sa vie pour protéger le sanctuaire du défunt.
Pourtant, toute la bravoure et toute l’abnégation des trolls ne purent repousser longtemps l’avancée des vétérans. Harassés et exsangues après trois jours de combats incessants, harcelés par les machines de guerres de Forgefer, les derniers survivants se replièrent dans le sépulcre.
J’ai mené moi-même le dernier assaut… terrassant le fils du chef et donnant à mon roi une victoire éclatante qui devait faire basculer définitivement le rapport de forces entre les deux puissances.


O-Ram, dis aux courtard du temple de mettre ce macchabée entre quatre planches et de le renvoyer à son père avec les formules de politesse habituelles.
R-Bien, Général Oösram.
J-Oösram, tu devrais me suivre.
O-Qu’y a-t-il ?
J-Viens voir par toi-même.

Joron, mon second m'emmena à une salle étrange et reculée dans le temple.

J-Entre.
O-PAR KHAZ’GOROTH !

Une salle remplie de trésors, même le Haut-Roi n’en possédait pas tant !

O-Qui est au courant de l’existence de cette salle ?
J-Seulement trois vétérans, toi et moi. Et je leur ai ordonné de fermer leur clapet à purin.
O-Tu as bien fait, mon ami. notre roi à eu sa victoire, nous méritons bien une petite prime, tu n’es pas de mon avis ?
J-Ah ah ! Je loue ta sagesse, Général.
O-Dis à tes trois cognars de sortir tout ça en douce, on fera le partage de retour au bercail.
J-Je vais les prévenir.

Une légende raconte que le peuple des Terrestres fut créé avec ce qu’il restait d’argile primordiale après que celle-ci eut servi à façonner la Légion Ardente…
Déçu par leur petite taille en raison du manque de terre glaise, Khaz’Goroth décida de compenser ce handicap en leur donnant le courage, la résistance et le secret de la forge, mais le Titan noir, Sargeras, inquiet que ce nouveau peuple contester la suprématie de ses propres enfants glissa trois malédictions dans l’argile encore humide… l’avidité… l’ambition… et l’obstination.
Ainsi, le Titan noir s’assura que jamais aucune alliance Terrestre ne résiste au temps…

Forgefer, je me retrouvai enchaîné, déshonnoré, on m’avait vendu ! Joron, il affichait un sourire en se tenant à la droite de mon Roi, Modimus Courbenclume.

M-Où est l’or Oösram ?!
O-TU N’ES QU’UN TRAÎTRE, JORON ! J’aurai ta tête !
J-Je suis resté fidèle à mon roi, Oösram. Contrairement à Toi !
M-Ecarte-toi ! ( Joron s’éloigna tandis que le roi se leva du trône et vint à moi ) Une dernière fois… Où est l’or ? Réponds-moi et je me montrerai indulgent.

Rien ne sortait de ma bouche, si je lui disait la vérité, la mort serait ma seule récompense.

M-Je devrais te trancher le jabot et te mettre la tripaille à l’air, mais je ne suis pas un ingrat comme toi ! Pour avoir manqué à tes voeux et avoir volé ton Roi, je te bannis de Forgefer ! DÉSORMAIS, TU SERAS UN SANS-ORDRE, UN ERRANT ! Plus jamais tu ne pourras forger ni porter d’armes… je te retire le droit de commercer en or ou même d’en posséder… tu devras quitter ta maison, abandonner tes biens… ( il marqua ma poitrine au fer rouge du symbole des Errants, il n’y a pas de pire honte pour un nain ) Tu n’auras plus jamais le droit de bâtir un édifice en pierre taillée… ton nom et celui de tes ancêtres seront effacés des registres… Telle est la loi pour les Errants !

Onze années s’étaient écoulées depuis mon exil… et quand je regardais en arrière, je n’arrivais pas plus à comprendre ce qui m’avait animé à l’époque, nous nous sommes installés non loin de Thelsamar, au Loch Modan j’avais bâti une ferme de mes mains, bois après bois… les trois premières années, nous serions morts de faim s les familles d’Errants de la région ne nous étaient pas venues en aide.

J’avais été un guerrier, j’avais dû apprendre les semailles, la récolte, à m’occuper des grognars. le général que j’avais été n’aurait eu que du mépris pour le fermier que j’étais devenu… Pourtant j’étais fier de ma vie, fier d’être avec les miens. Et puis, j’avais de quoi afficher un sourire sur ma trogne avec ma femme, Edalaï, j’ai eu deux enfants jumeaux en plus de Gaë, mon jeune Drôh et ma petite Frïa tous deux âgés de sept printemps.

D-Maman, J’ai faim !
E-Tu as déjà avalé les biscuits de tes soeurs, Dröh !
G-QUOI ?! Il ne m’en a pas laissé un seul !?

Un nain pouvait-il changer à ce point ? Je voulais le croire, de toutes mes forces, même si au fond de moi, tout au fond, je percevais encore ce qui avait fait de moi un cognar.

D-Je suis un poilu ! Et les poilus, ça bâfre !
F-Méchant !
G-Un poilu, toi ? Et tu as du poil où ? Sous les pieds ?
G-HI HI HI !
D-VOUS MOQUEZ PAS OU JE VOUS TORGNOLE, LES PISSEUSES !
E-Tu y pense toujours ?
O-Non… Je suis heureux ici et nos enfants ne manquent de rien.
D-(Ramassant un seau d’eau) Fallait pas me chercher !
F-HIIII !
G-Arrête ça, trousse-pet !
E-Arrêtez de gaspiller de l’eau !
G-Ahhh ! (arrosée)
D-Ha Ha Ha !
G-PAPA ! JE T’AVERTIS, JE VAIS L’ETRIPAILLER, TON MARMOUSE CHÉRI !
O-Hé hé ! Il s’amuse, Gaë !
E-Frïa, apporte à boire à ton père.
F-Voui, maman !

Un voyageur que je connaissais à peine arriva…

J-Vous avez déjà fini les semailles ? j’espérais arriver à temps pour vous aider.
G-Jassen !
O-Pteuh ! A temps pour peloter ma fille, oui !
E-Oösram, tais-toi !
F-Tiens, papa !
G-Maman, on peut aller se promener ?
O- Grumph… non…
G-Allez-y, mais n’oublie pas que tu dois m’aider pour le dîner. ( Edalaï m’adressa maintenant la parole ) Jassen est un bon courtard, il est dur au travail et il est sincère avec notre fille !
O-Heureusement qu’il est sincère ! Pour lui, c’est une reine.
G-Qu’est-ce que tu veux dire ?
O-C’est un Errant !
G-Comme nous tous, Oösram…

Le soir tombait peu à peu, tout le monde était dans la petite maison de bois, Edalaï préparait le souper tandis que Gaë installait la table.

F-Où tu étais, papa ?
O-Je suis allé vérifier l’enclos des cochons… J’ai entendu un pistar sauvage hurler… une meute doit rôder dans le coin.
J-( Jassen me servait un vin qu’il avait apporté comme cadeau ) Ils chassent les hordes de broutars qui migrent vers le couchant, ils ne devraient pas poser de problèmes.
O-Faut espérer ! J’ai pas engraissé mes cochons pour nourrir des pistars.
J-J’ai vu tes grognars, ils sont superbes.
O-Hum…(bois) Ce vin n’est pas mauvais, tu remercieras ton père de ma part. Et cette robe de mariage, ça en est où ?
G-Je voulais justement t’en parler, papa… J’ai vu un tissu chez mon amie Idnïne qui me plaisait. Mais pour en acheter une étoffe de bonne taille il faut aller à la forteresse…
O-Forgefer…
E-Tu devais bien y aller vendre les cochons gras dans trois jours ?
O-Oui… oui, mais je ne m’y attarde jamais, tu le sais bien.
G-Si je viens avec toi, je m’occuperai de tout, tu auras juste à payer !
O-Ben voyons…
E-ça serait l’occasion pour Gaë de revoir la cité où elle a grandi, Oösram… et ta fille t’aiderait à mener le troupeau.
G-OH OUI, PAPA, ACCEPTE !
O-Euh, je ne sais pas…
J-Un petit verre ? ( m’en servant un )
O-Les cochons sont beaux cette année et on a été épargnés par la fièvre porcine… Je dois pouvoir en tirer un bon prix, ça devrait suffir à payer ton tissu.
G-MERCI !
O-Je t’avertis, tu as intérêt à filer doux !
J-Allez, faut fêter ça !
O-Et cette histoire de taxes, ça en est où ?
J-ça va mal, Oösram. Les seigneurs les ont encore augmentées pour financer leur guerre contre les trolls dans le nord et beaucoup d’errants ne peuvent plus payer. Certains parlent de s’organiser contre les injustices dont est victime notre ordre…
O-Nous ne sommes pas un ordre, pas même un sous-ordre, Jassen. Nous sommes des Errants, des sans-droits…
J-C’est faux, Oösram, nous sommes un véritable ordre ! Ce qu’il nous manque, c’est un chef, un meneur qui nous réunirait tous sous un même emblème.
O-Ce serait un fou, qui vous mènerait à une mort certaine !
J-Parfois, il faut savoir se sacrifier pour les siens.
O-JE SAIS CE QU’IL EN COÛTE DE NE PAS RESPECTER L'AUTORITÉ ROYALE ! J’AI TOUT PERDU ET ÇA AURAIT PU ÊTRE BIEN PIRE. Ce n’est pas mon combat, mon seul devoir désormais est de protéger ma famille. Je ne me battrai pas pour une autre cause. Jassen peut rester ici ce soir, mais il devra se contenter d’un paillasse dans la cuisine.
G-C’EST PAS JUSTE !
E-Oösram…
O-Chaque chose en son temps, Gaë ! Je sais ce que c’est que d’avoir le pieutard en fusion, mais c’est pas une raison pour oublier la tradition. Vous attendrez le mariage, un point c’est tout.
G-C’est pas juste ! Maman.
E-Tu as entendu ton père, Gaë.

Le lendemain matin, à l’aube… j’étais dans une de mes granges où les bêtes étaient toutes sorties dans l’enclos, je m’entrainais au combat à la hache pour garder la forme, jusqu’à ce que je frappa violemment un des murs où j’avais entendu un fouineur rôder non loin.

O-Puisque tu es venu jusqu’ici, je t’en prie, entre, Jassen.
J-Je...J’arrive.
O-C’est une ancienne danse de guerre qui ne se pratique plus depuis des décennies… C’est mon vieux cinglé de grand-père qui m’a appris ça lorsque j’étais marmouse.
J-Avec des haches de bûcheronnage ?
O-À une époque reculée, les nains étaient charpentiers, mineurs, bûcherons… et ils combattaient avec leurs outils.
J-Tu pourrais me l’apprendre ?
O-Je sais ce que tu penses… mais savoir te battre ne ferait pas de toi un guerrier, ça écourterait juste ta vie et plongerait ta famille dans la violence, oublie ça. Allons préparer les cochons pour le voyage. En mon absence, je veux que tu veilles sur les miens.
J-Moi ?! Avec… c’est un honneur, Oösram.
O-Tu sais, j’ai passé ma vie en campagne, avec la troupe. J’ai pas vu ma fille naître, et je l’ai pas vue grandir. Appartenir à Forgefer est un privilège, mais un privilège qui se paie… Ce que je veux dire, Jassen. C’est qu’un laboureur fera toujours un meilleur mari et un meilleur père qu’un guerrier. Crois-moi.

Jassen ne me redemanda pas de lui apprendre à combattre, mais je sentais sa révolte, sa colère et son envie d’en découdre… quand j’étais un jeune poilu, je n’étais pas différent de lui.
Les deux jours suivants, nous avions préparé les bêtes et fait les dernières semailles de la saison.

G-Tu vas me manquer.
J-Je sais que c’est un mensonge, Gaë.
G-J’avoue ! Je suis tellement impatiente de revoir la cité ! Embrasse moi !
D-Baaaah, regarde. On dirait qu’elle lui récure le glissoir à bière !
F-Hi Hi Hi !
G-Allez jouer ailleurs, les trousse-pets !
F-On dirait deux cagouilles qui se calottent le nénuphar.
E-Où vous avez appris de telles horreurs ?! Je vais vous brosser la bouche au savon !
O-Hu Hu Hu !
D-Tu nous rapporteras des sucreries, papa ?
O-Sûr ! Allez, venez dans mes bras mes marmouses !
F-Ta barbe me pique !
D-AAAH ! Tu m’étouffes !
E-Tu n’oublieras pas mes aiguilles et mon fil.
E-Oui, oui, Gaë a tout noté. N’embêtez pas trop votre mère pendant mon absence.
D-La prochaine fois, on pourra venir avec toi ?
O-On verra ça. On sera revenus dans une dizaine de jours si tout va bien. Prends soin de ma famille, Jassen.
J-Je te le promets, Oösram !
O-Bien ! EN AVANT ! TCHA ! TCHAAA !

La piste pour se rendre à la forteresse de Forgefer s’enfonçait au Passage de la Porte Sud, un désert enneigé ponctué de roches montagneuses. Avant de longer les berges limoneuses du lac du Lit d’Helm. Le premier soir, on s’arrêta en compagnie d’autres voyageurs, des saltimbanques qui allaient de village en village. Les nuits suivantes, on campa à l’écart de la piste… Longtemps, j’ai craint que mon roi cherche à récupérer d’une manière ou d’une autre, l’or. Pourtant, après toutes ces années, j’avais fini par admettre qu’on m’avait oublié. Pour la première fois depuis mon exil et malgré les troubles qui agitaient la région, j’étais confiant dans l’avenir…

G-Papa, tu ne parles jamais de ta vie avant notre bannissement.
O-Il n’y a pas grand-chose à en dire…
G-J’aimerais que tu me racontes quand même. On a le droit de savoir, tes petits-marmouses aussi voudront savoir !
O-Et bien tu n’aura qu’à leur raconter que leur grand-’pa était un valeureux guerrier de Forgefer, élevé pour devenir un cognar… jusqu’à ce qu’il trahisse son roi en détournant de l’or et qu’il soit chassé de son ordre, lui et sa famille.
G-Maman dit que tu aurais pu devenir Thane.
O-Ce que ta mère oublie de dire, c’est que j’étais avant tout un nain égoïste et avide de pouvoir. Si je n’avais pas volé cet or, si je n’avais pas été chassé de la forteresse, aujourd’hui, je serais soit mort, soit en vadrouille trois saisons par an, à étripaillé tous ceux qui croiseraient ma route… Tu n’aurais pas aimé ce nain, crois-moi.
G-Et l’or ? Qu’en as-tu fait ?
O-L’or est au fond de la mer. Le navire sur lequel j’avais embarqué les coffres a été pris dans une tempête qui l’a amené sur un banc de récifs.
G-Pourquoi tu ne l’as pas dit au Roi ?
O-L’or était mon assurance-vie, si je lui avais avoué l’avoir perdu, rien ne l’aurait empêché de me tuer.

Nous venions enfin d’arriver aux portes de Forgefer, quand je vis les gardes de la ville, cloués des Errants qui avaient sûrement tentés une rébellion.

G-Papa ! Regarde ! CE SONT DES ERRANTS… PAPA ! CE SONT DES ERRANTS !
O-Gaë ! Assied-toi !
G-Tu ne peux pas les laisser faire ça !
O-Tais-toi et avance !

Deux gardes s’approchèrent.

-C’est quoi ce foin ? Où allez-vous comme ça ?
O-On amène nos bêtes à la forteresse de Forgefer. Excusez ma fille… les pisseuses, ça s’émeut d’un rien !
G-...
-J’ai les esgourdes qu’ont bourdonné ou elle t’a demandé d’aider les suppliciés ?
O-Non, sergent. Non, vraiment pas.
-Pourquoi je croirais sur parole une vermine d’errant tout juste capable de s’occuper d’un grognar ? Mettez pied à terre !
-Surtout la bavette ! Qu’on voit si elle a la croupe généreuse ! Hu Hu Hu !
O-Ne bouge pas, Gaë ! ( approchant discrètement ma main de ma hache )
-Dis aux charpentiers de prévoir deux croix et quelques clous de plus…
R- Laisse-les passer, Garbon !
O- Ram…
-Si on laisse passer ça, ces rats vont se croire tout permis !
R-Garbon, boucle ton clapet à purin ou j’y enfourne mon tranchoir ! Partez avant que je ne change d’avis.
O-Merci…
-Vous connaissez ces Errants, Capitaine ?
R-Non.

Plus loin

O-Tu aurais pu nous faire tuer tous les deux, que serait devenue notre famille ?
G-Je suis désolée, papa… mais Jassen a raison, on ne peut pas continuer à vivre dans ces conditions.
O-Tu veux que je te dise ce qu’ils t’auraient fait, s’ils t’avaient faite prisonnière ? Tu veux savoir ce qui arrive aux naines de ton rang ? Tu es prête à subir les pires outrages pour une cause qui est perdue d’avance ?
G-Non.

J’aurais voulu lui dire que sa révolte était légitime, qu’elle honorait le sang qui coulait dans ses veines… mais je ne pouvais pas prendre le risque de souffler sur les braises de sa colère… Pas sans tous nous mettre en danger.
Je pris conscience qu’à la différence de mes enfants, je ne m’étais jamais véritablement considéré comme un Errant et qu’il me faudrait bientôt faire un choix que je redoutais… un choix qui risquait d’anéantir tout ce que j’avais patiemment construit pendant ces douze dernières années.

-Gardez bien cette plaquette sur vous… l’acheteur passera dès qu’on aura pesé vos grognars.
O-Entendu, ne t’éloigne pas, Gaë.
G-Tout va bien, ‘pa ! J’ai plus huit printemps, je te rappelle que je vais bientôt me marier ! Je voudrais aller au grand marché choisir mon tissu pendant que tu attends ici.
O-Tu ne peux pas patienter un peu ? On ira ensemble.
G-Papa… tu oublies une chose, avant d’être une Errante, je suis ta fille !
O-C’est bien ce qui me tracasse...Reviens au chariot avant la tombée de la nuit si je ne t’ai pas rejointe avant.
G-Promis !

Peu après, je partis aux enclos pour procéder à l’échange. Les commerçants pesaient mes bêtes une par une avec une balance.

-80 poids de cuivres et 9 de bronze… une belle bête vigoureuse.
-Ton troupeau est sain et tes grognars sont encore assez jeunes pour donner des portées… Nous les prenons tous au tarif habituel moins les nouvelles taxes. Elles sont de un pour deux.
O-Un pour deux ? La moitié de mon argent ?
-Les temps sont difficiles, mon courtard, les guerres ne se gagnent pas aussi facilement qu’avant, à croire que les trolls ont fini par apprendre de leurs erreurs…
O-Mais je n’aurai pas de quoi acheter tout ce dont j’ai besoin !
-On a tous nos petits soucis, maintenant, dégage la voie !

J’avais à peine de quoi me procurer quelques outils, l’huile, le pétrole et toutes les choses indispensables à notre quotidien pour les prochaines lunes… j’étais en rage. J’aurais dû prévenir Gaë… lui expliquer la situation. Elle aurait compris.
Mais j’étais surtout honteux de ne pas être capable d’honorer ma promesse. Quel père aurais-je été si je n’avais pas su habiller ma propre fille pour son mariage ? J’aimerais pouvoir prétendre que c’était par amour que je défiai la première des lois des Errants, l’interdiction de posséder ou de commercer de l’or mais en vérité, c’était par orgueil…

Suite dans le chapitre 2.
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